Là où cueillir la chute, est un projet de recherche qui réunie mes nouveaux dessins d’argile crue, bols chantants, souffles et autres céramiques à des enregistrements de musiques, sur disque vinyle, de quatre de mes collaborateurs, des artistes accomplis, d'autres cultures, performeurs et musiciens: Ziya Tabassian, percussionniste, Olivier Girouard électroacousticien et compositeur, Peter Morin artiste et commissaire de la première nation des Tahltans et Navid Navab artiste multidisciplinaire et compositeur.
Ce projet est subventionné par le Conseil des arts et des lettres du Québec.



Le disque sortira à l'été 2022
Du début
J'utilise l’argile comme matériau de base dans la réalisation de mes œuvres. Cette matière, que l’on trouve partout sur l’écorce terrestre me fascine. Elle porte l’histoire du monde. C’est le constat auquel j'arrive depuis que je cueille en nature des argiles. Chacune a ses spécificités qui racontent le territoire et les communautés qui l'habitent.
C’est la première fois que j'en cueille dans la grande région de Montréal, là où je vis. C'est avec la précieuse aide de monsieur Victor Girouard, ingénieur agronome, que nous avons accompagné sur une des terres de sa famille à Saint-Hyacinthe, que nous avons cueilli l'argile qui est à la base de toute cette entreprise. Je ne me doutais pas de tout ce que j'allais apprendre.
Chemin faisant
La plaine de Montréal fut le principal bassin de sédimentation d’argile de la mer de Champlain dont la présence remonte à 10 000ans. Cette argile est aux fondements des spécificités de la région et des richesses qu’elles nous lèguent. Aujourd’hui, ces terres sont considérées comme parmi les meilleures terres agricoles du Québec. J'y ai découvert une argile riche, facile à manipuler avec laquelle j'ai dessiné et tourné. Elle est grise en nature et une fois cuite devient d'un bel orangé. Mieux, elle résonne et chante. Voilà, à ce qu'il me semblait, tout ce qu'il fallait pour lancer notre projet collectif d'argile et de musique. Réunis autour de bols chantants, de dessins d’argile, de sculptures en terre et de mes prises de son, ils ne nous restaient qu'à imaginer une suite.
Mais l’arrêt subit lié à la pandémie a retourné le projet sur lui-même et freiné nos élans. Éloignés les uns des autres, dans l’impossibilité de se rencontrer tous ensemble, il a fallu s’inventer un lieu où faire vivre autrement ce projet. J’ai toujours considéré mes collaborations autant comme des réalisations artistiques que des rencontres humaines. Elles m’ont essentiellement appris l’importance de l’écoute. C’est de cet endroit, l’écoute, aussi abstrait qu’il y parait et où il importe plus que tout d’être attentif à l’autre que Là où cueillir la chute s’est installé à demeure, dans la générosité du cœur, du souffle et de la terre, dans le partage des histoires racontées. Merci, Olivier, Peter, Navid et Ziya d’être là.

Argile cueillie en été au rang Saint-François à Saint-Hyacinthe.
Souffle, Marie
Argile de Saint-Hyacinthe fraîchement tournée
Souffle
Peter Morin sur le lieu de la cueillette d'argile à Saint-Hyacinthe

Bol chantant et résonant ,
Video de Charlotte Lacoursière
Gouttière, Marie
Souffle
Ziya Tabassian: peau de tambour




Rencontres