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Le cycle de l'eau regroupe quelques-unes de mes pièces réalisées entre 2000 et 2003 sur le thème de l'eau.

Extrait de la présentation de mon travail lors de l'exposition présentée en 2002 à la galerie B-312. Michel Saint-Onge, commissaire.

 

"Qu’il s’agisse d’une fascination ou d’une prise de conscience sociale, le thème de l’eau motive et oriente mes réflexions courantes. À la beauté de ses paysages qui alerte à la fois tous les sens s’oppose une sourde et omniprésente détérioration de la ressource. Ces réflexions se superposent aux préoccupations qui jalonnent l’ensemble de mon travail de poterie et de sculpture. La frontière que suppose la pratique de deux disciplines est parfois difficile à fixer et c’est au voisinage de celle-ci, où l’autre commence, qu’un regard plus lucide sur les choses s’ébauche et m’apparaît possible. C’est dans cette ligne de pensée que j’ai imaginé mes pièces les plus récentes, Plans d’eau, faites principalement de bouteilles d’eau individuelles. Je tentais de donner forme à de nombreuses questions qui soulèvent en moi autant d’inquiétudes sur l’eau, sa valeur patrimoniale et de bien commun.

 

Ma nouvelle proposition n'échappe pas non plus à mes questionnements sur des usages de l’eau qui relèveraient davantage d’un calcul profitable et échéant plutôt que d’un partage équitable de la ressource".

 

Les végétations dormantes et le ruissellement

 

C’est dans l’espace aplati du plan que beaucoup de mes sculptures se laissent appréhender. Cette fois-ci, c’est autour de projections de lumières et de surfaces réfléchies au mur et au sol qu’elles s’organisent. Un trait de lumière rebondi sur chacun des objets de verre ou encore les traverse abandonnant le regard aux chatoiements et à l’éclat des reflets et à l’ image ainsi projetée.

Les végétations dormantes sont de petits bols de céramique pleins à rebord d’un bloc de verre, taillé à leurs exactes mesures. Déposés sur un support discret et accrochés au mur, ils rappellent à la façon dont ils se dispersent, les nénuphars qui flottent à la surface de l’eau. Ici deux points de vue sont possibles : celui du reflet sur la tablette et celui de la surface plane des bols au travers de laquelle se dessinent les végétations dormantes : regards croisés qui appelle l’autre constamment.

Quant au ruissellement, cette sculpture reprend l’idée du contenant et de la commercialisation de l’eau en bouteille. Il s’agit d’une cruche de verre trouée qui laisse échapper ce qu’on pourrait croire être son contenu d’eau et de sel. Cela nous rappelle que l’érosion du sol n’est pas étrangère à la fragmentation et la détérioration d’une certaine image de la nature. La cruche ainsi représentée devient une sorte de microcosme de la terre, de ses beautés et de ses dégradations.

Plan d'eau, tapis III, collection permanente du musée d'Art contemporain de Montréal

Jeu de table: la rivière

La rivière

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